100cmx100cm
Acrylique
Dans Le Photomaton, Emilia Pesty met en scène un univers imprégné
de nostalgie, dans lequel la dichotomie de la composition fait échoà ses deux identités culturelles.
Le rideau bleuté, à moitié fermé, dévoile une scène intime où les jambes croisées des personnages contrastent avec les multiples références culturelles disséminées sur le mur. Entre la Lotería Mexicana et le masque de lucha libre, l’œuvre explore l’imaginaire populaire mexicain, tissant un lien entre mémoire collective et identité à travers des symboles forts.
Le photomaton occupe une place centrale dans la composition, tant visuellement que symboliquement. Cet objet devient un témoin de moments partagés, de rencontres éphémères et d’instants capturés, que l’artiste cherche à sublimer pour offrir une réflexion plus profonde sur la construction
de l’identité.
La Sirena
100cmx100cm
Acrylique
Dans cette composition en clair-obscur, Emilia Pesty explore un univers onirique
et chargé de symbolisme. La sirène qui incarne à la fois la fascination et le danger, dialogue avec des objets du quotidien. L’ambiance nocturne et la dominante de bleu renforcent l’impression de rêve ou de souvenir fragmenté. Entre surréalisme et narration intime, La Sirena invite le spectateur à plonger dans un monde où réalité et imagination se confondent.
Cette toile évoque un souvenir figé dans le temps, une histoire non racontée où le mythe et l’intime se rejoignent. Ici, la lune, associée aux rêves et à l’inconscient, dialogue avec l’araignée, symbole de patience et de destin tissé tandis que l’ex-voto, trouvé un an avant l’exposition à la Tienda Esquipulas, évoque quant à lui la réalisation d’un vœu. À travers cette composition, Emilia Pesty tisse une narration ouverte, laissant à chacun la liberté d’y projeter ses propres souvenirs et interprétations.
Tezcaltipoca
80cmx60cm
Acrylique
Tezcatlipoca, divinité mexica associée à la nuit, à la dualité et au destin, signifie «miroir de fumée» en nahuatl. Cette figure mythologique incarnel’opposition entre lumière et obscurité, un contraste qui structure la composition de l’œuvre.
La scène se divise en deux parties distinctes. À gauche, une nature morte met en avant un vase bicolore orné de scorpions, symbolisant l’équilibre entrepoison et guérison. En arrière-plan, un rideau fin, presque un voile, suggère le passage entre le visible et l’invisible. À droite, une ouverture dévoile un paysage nocturne, illuminé par une lune éclatante. Cette référence au mythe mexicain
du lapin dans la lune accentue la dimension légendaire de la scène.
L’océan scintillant sous la lumière lunaire inviteà la contemplation et à l’introspection, établissant un lien entre l’immensité cosmique et l’univers intérieur.
À travers Tezcatlipoca, Emilia Pesty interroge la notion de reflet et d’identité. Par un jeu de symboles et de contrastes, elle invite le spectateur à une réflexion sur le temps, la mémoire et les forces invisibles qui influencent notre existence.
Cabeza Olmeca
60cmx40cm
Acrylique
Dans Cabeza Olmeca, Emilia Pesty fait écho à l’héritage précolombien à travers une composition où passé et présent s’entrelacent. L’œuvre s’inspire du travail de l’artiste mexicain Chavis Mármol, qui a utilisé une réplique massive d’une tête olmèque de neuf tonnes pour écraser une Tesla, un geste percutant dénonçant le contexte politique et sociale actuel.
La scène, baignée d’un clair-obscur intense, met en lumière une tête olmèque imposante, symbole des civilisations précolombiennes et de leur empreinte persistante dans l’imaginaire collectif. Le contraste entre l’élément historique et dans une vision contemporaine invite à une réflexion sur l’identité culturelle et les dynamiques de pouvoir qui façonnent le présent.